De la région des lacs à l’île de Chiloe (du 6 au 18 décembre)

Plus d’un mois de retard dans nos récits… nous nous en excusons, mais des problèmes de chargeur nous ont pas mal freiné pour travailler sur l’ordinateur, jusqu’à ce qu’il ne charge plus du tout. On a trouvé une solution, donc on reprend!

On reprend au moment où nous avons commencé à arpenter la zone des lacs, à environ 700 km au sud de Santiago.

Après la pluie vient le beau temps! Heureusement le dicton dit souvent vrai et après l’épisode de pluie, nous partons en remerciant chaleureusement l’employée du camping « Salto de la Princesa »pour sa sympathie.

Comme vous avez déjà pu le voir les volcans sont très présents au Chili et nous traversons un nouveau parc où ils ont laissé des traces, parfois récentes!

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Durant toute la journée nous suivons une piste du parc naturel Conguillio, qui serpente entre lacs et lave pétrifiée.

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Nous avons la chance de se balader au milieu d’arbres plus que centenaires, comme les pins du Chili. De vieux troncs effondrés au bord des chemins, et bien conservés par les conditions climatiques, nous permettent d’admirer le travail du temps sur le bois.

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L’eau conserve aussi très bien le bois. Le lac ci-dessous s’est formé il y a plus de 300 ans, suite à une coulée de lave et les souches qui restent immergées une bonne partie de l’année sont toujours là!

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Difficile de donner un âge à ce petit arbre. En tout cas il paraît bien vaillant au milieu de cet environnement.

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L’eau a réussi a reprendre le dessus et remodeler le paysage entre les multiples éruptions volcaniques.

Après une nuit dans un camping à la sortie du parc, nous reprenons la route en direction de Pucon, une petite ville située au pied du volcan Villarrica.

Rien de grave au final, mais Francine a voulu sympathiser d’un peu trop près avec un pick-up ce jour là, résultat un accident sans conséquences heureusement.

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Nous arrivons à Pucon en fin de journée. La vue sur le Volcan est magnifique. Celui-ci est en activité, on peu voir un petit nuage de fumée qui s’échappe du cratère.

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La ville est près d’un lac et ressemble à un village suisse.

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Nous n’avons pas le courage de monter en haut du volcan, nous préférons manger des croissants au soleil et se promener dans les environs. La pluie s’invite à nouveau. J’en profites pour apprendre à fabriquer des « attrape-rêves » avec Mauricio. Nous passons 4 nuits dans ce camping où la pluie nous retient, mais l’ambiance nous plaît bien.

Nous commençons à penser qu’il va falloir faire avec les caprices du temps, et repartons sous un ciel menaçant. La route n’a rien de particulièrement marquant mais elle est agréable.

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Nous faisons halte à Puerto Octay, au nord du lac Llanquihue. Après avoir roulé 20 km sous une pluie battante, qui ne s’arrête pas, nous décidons de chercher une chambre. L’endroit paraît être d’une autre époque. L’ensemble du village a conservé une architecture typique de la région. C’est plutôt kitch mais nous apprécions notre petit logement avec ses fenêtres coulissant à la verticale, son lambris au mur et sa salle de bain recouverte de lino jusqu’au plafond.

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La pluie nous accompagne jusqu’à notre prochaine destination : Puerto Montt. C’est une étape importante pour nous sur notre parcours. L’arrivée à Puerto Montt signifie que nous sommes à peu près à la moitié de notre descente au Chili, un pays qui nous paraissait tellement grand.

Malgré la pluie, nous plantons la tente dans le jardin de la Casa Perla, un hostel où la famille reçoit des hôtes des quatre coins du monde depuis plus de 30 ans. L’intérieur est un peu étriqué, mais le poêle qui rayonne, le joli sapin, Perla et les touristes que l’on rencontre nous mettent tout de suite à l’aise.

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Le lendemain, nous visitons la ville. La veille, sous un ciel grisatre, cette ville portuaire nous avait plutôt refroidi. Nous découvrons les berges, pas si désagréables que ça et le marché aux poissons et ses spécialités.

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Une des spécialités de la région : les moules fumées et séchées.

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Il y a toujours un volcan dans un coin.

Nous quittons Puerto Montt pour aller prendre le ferry qui nous conduit à l’île de Chiloe.

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Nous arrivons tôt dans l’après-midi, ce qui nous permet de prendre des informations à l’office du tourisme et de commencer à sillonner les petites routes de l’île.

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Certain tronçons, bien exposés au soleil, servent de séchoir pour des quantité d’algues dont nous ne connaissons pas le devenir.

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L’île prend des airs d’Irlande.

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On nous avait conseillé de se rendre à la pointe nord de l’île pour y observer les baleines de passage. Pas de chance, on ne voit personne, mais la vue vaut le détour.

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Nous longeons la côté pacifique. Une des plages est réputée par la présence de manchots de magellan tout proche du rivage, sur les rochers en face. Pour s’approcher, des tours en bateau sont proposés. Nous reviendrons demain matin pour les voir.

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Nous restons un moment sur cette plage et apercevons effectivement les petits manchots au loin, tout droits, ils s’accrochent au rocher en petite troupes. Deux d’entre eux se sont aventurés vers la plage et se trouvent à quelques mètres de nous. Leur visite est un peu furtive; très à l’aise dans l’eau, ils disparaissent très rapidement.

Notre camping est situé en haut d’une falaise qui offre un point de vue superbe sur une baie et sur l’océan.

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Après une nuit un peu étrange (passage impressionnant d’une nuée de scarabées vert fluo) et aussi humide qu’un hammam, sans la chaleur, nous redescendons sur la plage en espérant voir les manchots.

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Malgré une livraison toute fraîche, les manchots sont moins nombreux que la veille et nous espérons bien en voir plus bas, en Patagonie. Nous ne prenons donc finalement pas le bateau et restons sur la page pour les observer.

Très vite, il y en a un qui s’approche de nous. Il est très chic avec son costume noir et blanc. Nous repartons satisfaits.

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Le soleil se lève et révèle toutes les couleurs de l’île.

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Merci à Baptiste pour cette photo que je trouve extraordinaire!

Chiloe est en partie renommée pour ses églises classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Elles sont construites sur un modèle d’architecture issue d’un mélange entre la culture jésuite européenne (présente au 17ème et 18ème siècle) et la tradition des peuples locaux. Elles sont recouvertes de fines lattes de bois (l’Alerce d’après nos connaissances) disposées comme les écailles d’un poisson. Elles sont particulièrement résistantes aux tremblements de terre qui touchent régulièrement l’île et au climat océanique.

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Certaines sont peintes et celle-ci a exceptionnellement trois clochers.

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Contrairement aux autres, elle est ouverte aux visiteurs. L’intérieur est décoré sobrement avec des couleurs pastelles. L’ambiance y est relativement douce.

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Nous arrivons pour la nuit à Dalcahue, un village portuaire situé face à une des îles de l’archipel de Chiloe. Le camping est sur les hauteurs et nous offre une vue plutôt sympathique.

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Et même un peu d’amusement!

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L’ambiance au port est par contre un peu froide.

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Le village dispose lui aussi de son église. Il y aurait plus de 300 édifices dans tout l’archipel.

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Nous prenons le ferry pour l’île de Quinchao où se trouve l’église d’Achao, la plus ancienne de toutes.

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Eglise d’Achao.

Sur le marché, un commerçant nous explique que ces algues séchées, que l’on voit en vente un peu partout depuis Puerto Montt, se mélangent avec d’autres ingrédients pour faire une soupe.

Notre visite chilotte se poursuit par la ville de Castro, la plus importante de l’île. Certains quartiers ont conservé leurs maisons colorées sur pilotis, enchevêtrées les unes aux autres.

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Eglise de Castro.

Petit tour de l’architecture locale:

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Au resto, nous goûtons le Curanto, une spécialité culinaire du coin. Ce plat se cuisine normalement en extérieur lors des festivités. Il est composé de fruits de mer et de différentes viandes qui sont rassemblés dans un trou, creusé à même le sol et recouvert par un feu de bois. Evidemment, même si j’aurais bien voulu y croire, mon plat a été cuisiné de manière plus classique, et le gros morceau de gras sur le dessus me rebute un peu… un petit coup de blanc et je me lance dans la dégustation : moule géantes, lard fumé, poulet, palourdes, saucisses, un drôle de mélange. Baptiste a préféré prendre le plat du jour, plus léger, je repars le ventre bien plein.

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Pendant le repas, nous pouvons observer les otaries qui nagent sous le restaurant sur pilotis. Elles viennent se régaler des déchets du marché. Nous sommes comme des enfants, à nous lever toutes les 2 minutes pour prendre des photos.

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Les mâles sont vraiment énormes.

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La marée est montée depuis ce matin.

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Avant de reprendre la route, nous repassons par le port saluer les otaries.

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Nous retournons côté pacifique et trouvons un camping très calme près du parc national de l’île. Les oiseaux sont tranquilles ici, nous sommes les seuls campeurs.

 

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Après un peu de lessive au milieu des feuilles géantes qui tapissent le camping, une balade digestive nous amène près de la plage, accompagnés par l’odeur des lupins jaunes qui poussent ici en quantité.

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Notre séjour à Chiloe se termine par une petite randonnée côtière pendant laquelle nous vivons les quatre saisons.

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Elsa.